Le fait que nous allons faire nos courses à la Migros? Que nous avons élu notre nouveau parlement, que nous savons que nos trains sont à l’heure? Toutes ces petites choses font de nous des suisses malgré nos différences d’idées et de langues. Ce sentiment d’appartenance, je l’ai retrouvé au sein des sociétés suisse-allemaniques qui m’ont chaleureusement accueillies avec mon «Aeby-Dütsch» et mes origines romandes.
A la fin de mon collège, après neuf ans d’apprentissage d’allemand, certains de mes camarades de classes ne sont toujours pas capables de commander une bière. Est-ce un dysfonctionnement ou une mauvaise conception du système scolaire? Cette méconnaissance des langues nationales pousse à un clivage de la population et à une perte de la cohésion nationale. Il est impossible de construire et de travailler pleinement intégré en Suisse sans savoir parler une de ses langues. Utiliser l’anglais pour toucher les suisses et les habitants,
c’est manquer sa cible.
J ’ai invité un ami qui ne parle que turc et un peu anglais à passer une soirée avec des sociétaires. Il a passé un bon moment, mais il n’a pas pu participer aux discussions de groupes. Chacun parlait en effet soit allemand, soit français malgré une bonne connaissance de l’anglais. Le plaisir de la discussion est grandement augmenté lorsqu’un des deux partenaire parle sa langue en comparaison à une discussion ou les deux parlent moyennement bien une langue tierce.
Nous avons une grande variété au sein de la SES avec des membres parlant les quatre langues nationales. En tant qu’académiciens, nous nous devons de montrer l’exemple et d’encourager l’apprentissage des langues indigènes pour éviter que l’on en arrive à la situation belge … Tendons nous la main à travers le «Röstigraben». Partageons les valeurs qui nous rendent fier d’être suisse avec des personnes qui les vivent d’une autre manière et soyons tolérants face à nos différences pour nous rappeler ce qui compte vraiment.
Christophe Aeby v/0 Archimède CP
Président central
Publié dans le civitas 01 2015-16
Was macht uns zu Schweizern?
Die Tatsache, dass wir in der Migros einkaufen? Dass wir ein neues Parlament gewählt haben? Dass unsere Züge pünktlich sind? Alle diese kleinen Dinge machen uns zu Schweizern, trotz sprachlicher und ideologischer Unterschiede.
Dieses Gefühl der Zugehörigkeit habe ich in den Deutschschweizer Sektionen des StV erfahren, die mich mit meinem «Aeby-Dütsch» und meiner welschen Herkunft herzlich empfangen haben.
Am Ende meiner Gymnasialzeit nach neun Jahren Deutschunterricht sind einige meiner Klassenkameraden nicht in der Lage, ein Bier zu bestellen. Liegt dies an einer sprachlichen
Hemmschwelle oder am schlechten Schulsystem? Die Unkenntnis der jeweils anderen Landessprache lässt die Bevölkerung auseinanderdriften und führt zum Verlust nationalen Zusammenhalts.
Ohne Kenntnis der Sprachen ist es unmöglich, gemeinsam und voll integriert in der Schweiz zu arbeiten und zu bauen. Untereinander englisch zu sprechen, um einander zu verstehen, schiesst am Ziel vorbei. Ich habe einen Freund an den Stamm eingeladen, der nur Türkisch und gebrochen Englisch spricht. Es gefiel ihm, aber an den Diskussionen konnte er nicht teilnehmen. Jeder hat entweder Deutsch oder Französisch gesprochen, trotz guter Englischkenntnisse. Eine Diskussion macht erst Spass, wenn mindestens einer seine eigene Sprache spricht. Dies kann nicht geschehen, wenn beide nur mittelmässig die Sprache reden.
Wir haben eine grosse Vielfalt innerhalb des Schw. StV, unsere Mitglieder sprechen die vier Landessprachen. Als Akademiker müssen wir mit gutem Beispiel voran und das Erlernen unserer Landessprachen fördern, um belgische Verhältnisse zu verhindern … Reichen wir uns die Hand über den «Röstigraben». Teilen wir die Werte, die uns stolz machen, Schweizer zu sein mit jenen Menschen, denen diese fremd sind und seien wir tolerant gegenüber unseren Differenzen, um uns daran zu erinnern, was wirklich zählt.
Christophe Aeby v/o Archimède CP
Zentralpräsident